les galgos et podencos

« Dans une bourgade de la Manche,

 dont je ne veux pas me rappeler le nom, vivait, il n’y a pas longtemps, un hidalgo,

 de ceux qui ont lance au râtelier, rondache antique,

 bidet maigre et lévrier de chasse. »

 Miguel de Cervantès Saavedra,

  « L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche ». (1605)

 

Oui, l’histoire du lévrier espagnol est très ancienne… Depuis les temps où uniquement les puissants seigneurs féodaux pouvaient se permette avoir des galgos, signe de richesse et pouvoir à l’époque. Faire du mal à un galgo était puni avec la mort.

 

Les podencos sont encore une race plus ancienne : ils apparaissent dans les pyramides en illustrations et statues à côté des pharaons.

 

Actuellement les chiffres officielles en Espagne sont : 190.000 galgueros (chasseurs) fédérés avec 500.000 lévriers inscrits à la chasse selon la Fédération espagnole des lévriers, en particulier dans des domaines tels que l'Andalousie, l'Estrémadure et Castille.

 

On estime qu'il y a, en réalité, plus de 900 000 lévriers dans les mains de ces chasseurs.

 
Il s’agit d’une activité de chasse qui utilise l'animal comme une arme. Dans d'autres types de chasse, le chien fait le travail de secours, ce qui porte l'animal traqué, par exemple, mais dans celle-ci, le galgo est l'arme elle-même, car les galgueros ne sont pas armés.

 

Les chiots sont sélectionnés par les galgueros, et ceux qui ne sont pas élus sont éliminés de façon horrible malgré son jeune âge. Afin de développer leur vitesse et puissance, les élus doivent suivre une formation. Les chiens sont attachés aux véhicules à moteur pendant des heures pour tester leur endurance physique, souvent jusqu’à l'épuisement. D’autres méthodes inspirées de l’entraînement des chevaux existent aussi.

 

 

De plus, la durée de sa vie utile est très courte: moins de 3 ans.

 

Les galgos et podencos vivent sans les conditions sanitaires adéquates, souvent dans des enclos sous terre. Voilà pourquoi beaucoup de lévriers traînent des conséquences physiques et psychologiques, ce qui entrave leur sauvetage et l'adoption ultérieure. La plupart, après avoir été victime d'abus, ne laissent pas l’homme s’approcher. Sont nécessaires des cages pièges et d'autres méthodes de capture ainsi que des jours de travail des bénévoles. Souvent ces animaux ont besoin d'une période de thérapie pour revenir à faire confiance aux gens, ainsi que des soins vétérinaires et nutritionnels.

 

Et c’est encore pire pour les femelles, les galgas, qui doivent, en plus, donner deux portées par an.  Souvent elles vivent enfermées en cages isolées où elles ne peuvent même pas se lever ou se déplacer pour donner naissance.

 

On suppose que pendant la chasse du lièvre, les galgos doivent faire exactement les mêmes trajectoires que le lièvre, suivre le même chemin. Lorsque le galgo se rend compte que, en coupant en diagonale, gagne du terrain, la grâce est perdue, est considéré comme un « sale galgo » et doit être puni. De même pour ceux qui ne sont pas assez rapides.
 

De nombreux lévriers sont ensuite abandonnés ou pire, tués de manière atroce : brûlés, jetés dans des puits, ou pendus selon la tradition, comme on le voit souvent dans les images macabres qui atteignent les nouvelles internationales. Les chasseurs l’appellent « la mort du pianiste ». Un galgo pendu avec une corde à une branche basse, souvent d’un olivier. Ses pattes arrière touchant le sol, l’agonie est longue et terrible. Les mouvements des pattes pour essayer de se libérer imitent les mouvements des mains d’un pianiste. Parce que, selon la tradition espagnole, « un lévrier ne vaut pas une cartouche ». Ces derniers temps, ils les brûlent aussi pour éviter de laisser tout type de piste.

Le sort des lévriers en Espagne met en colère l'Europe. L'Espagne est le seul pays de l'Union européenne qui permet la chasse à courre, la seule forme de chasse où les animaux harcèlent et tuent des proies directement. Même sans une loi européenne commune, ce type de chasse est interdite sous une forme ou une autre dans tous les pays de l'UE : Allemagne (1952), Belgique (1995), l'Ecosse (2002) et Royaume-Uni (2004). Les pouvoirs politiques ont d’autres priorités en Espagne et les responsables régionaux ne souhaitent pas se faire des ennemis entre les chasseurs.


Chaque mois de Février, avec la fin de la saison de chasse en Espagne, les refuges sont débordés en raison de l'abandon massif de ces chiens. Ces animaux ont souffert des conditions de vie déplorables et après avoir cessé d'être utiles au chasseur, sont abandonnés par milliers.

 

Heureusement, les lévriers sont de plus en plus populaires comme animaux de compagnie. Les plus chanceux survivent et sont récupérés par des bénévoles des refuges et associations, pour finir par être adoptés en Espagne ou à l'étranger.

 

 

En apparence fragiles, mais athlétiques, avec un regard doux et souvent mélancolique, élégants et tranquilles, les galgos et podencos, des chiens espagnols dont la réalité, loin d'être une légende noire, est une tragédie silencieuse.

 

Un parti politique espagnol, le PACMA, ainsi que des associations animalistes et spécialisées luttent pour défendre les droits des galgos et podencos et obtenir l’interdiction de ce type de chasse. D’autres, dans différents pays, aident à la diffusion de chaque animal et trouvent des familles d’adoption.

 

D’autres, comme la nôtre, essaient de récolter le maximum d’argent possible pour envoyer aux refuges espagnols qui ne reçoivent aucune aide ni financement de l’état ni les communalités régionales espagnoles.

 

 

 


En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no ha mucho tiempo que vivía un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocín flaco y galgo corredor

 Miguel de Cervantes Saavedra,

 « El ingenioso hidalgo DON QUIJOTE de la Mancha ». (1605)

 

 

Sí, la historia del galgo español es muy antigua… Desde la época en la que solo los poderosos señores feudales podían permitirse tener galgos, símbolo de riqueza y poder en esa época. Hacer daño a un galgo estaba castigado con la muerte

Los podencos son todavía una raza más antigua: aparecen en las pirámides en ilustraciones y estatuas junto a los faraones.

 

Actualmente las cifras oficiales en España son: 190.000 galgueros (cazadores) federados con 500.000 galgos inscritos para la caza según la Federación española de galgos, en particular en las zonas de Andalucía, Extremadura y Castilla.

En realidad, creemos que hay más de 900 000 galgos en manos de los galgueros.

 

Se trata de una actividad de caza donde se utiliza al animal como arma. En otros tipos de caza, el perro trae al animal herido, por ejemplo, pero en ésta, el galgo es el arma en sí mismo porque los galgueros no van armados.

 

Los cachorros son seleccionados por los galgueros, y los que no son elegidos son eliminados de forma horrible a pesar de su corta edad. Para desarrollar su velocidad y potencia, los elegidos deben seguir una formación. Los perros son atados a sistemas y vehículos a motor durante horas para probar su potencia física, a menudo hasta el agotamiento total. Existen también otros métodos inspirados en el entrenamiento ecuestre.

Además, la duración de su vida útil es muy corta: menos de 3 años.

 

Galgos y podencos viven sin las condiciones sanitarias adecuadas, a menudo encerrados bajo tierra. Por eso muchos galgos arrastran consecuencias físicas y psicológicas, lo que dificulta su rescate y posterior adopción. Muchos de ellos, tras haber sido víctimas de maltrato, no permiten que el humano se les acerque. Son necesarias jaulas-trampa y otros métodos de captura así como varios días de trabajo de los voluntarios. A menudo, esos animales necesitan un periodo de terapia para volver a tener confianza en la gente, así como curas veterinarias y nutricionales.

Y todavía es peor para las hembras, las galgas, que deben además dar a luz dos camadas al año. A menudo viven encerradas en jaulas aisladas, donde ni siquiera pueden levantarse o desplazarse para dar a luz.

 

Se supone que, según la tradición, durante la caza de la liebre, los galgos deben hacer exactamente las mismas trayectorias que la liebre, seguir el mismo camino. Cuando un galgo se percata de que, cortando en diagonal, gana terreno, la gracia se ha perdido, es considerado un « galgo sucio » y debe ser castigado. Lo mismo sucede con los que no son suficientemente rápidos.

 

Muchos galgos son después abandonados o peor aún, asesinados de forma cruel: quemados, lanzados a pozos, o ahorcados según la tradición, como se ve a menudo en las macabras imágenes que se han difundido a nivel internacional. Los cazadores la llaman « la muerte del pianista ». Un galgo colgado de una cuerda a una rama baja, a menudo de un olivar. Sus patas traseras tocando el suelo, provocan una larga y terrible agonía. Los movimientos de las patas traseras intentando liberarse imitan los movimientos de manos de un pianista. Porque, según la tradición española, « un galgo no vale un cartucho ». Últimamente, los queman para evitar cualquier pista.

 

El destino de los galgos en España avergüenza y enfada a Europa. España es el único país de la Unión Europea que permite este tipo de caza donde el animal acosa y mata a la presa directamente. Incluso sin necesidad de implantar una ley europea común, este tipo de caza ha sido prohibida de una u otra manera en todos los países de Europa: Alemania (1952), Bélgica (1995), Escocia (2002) y Reino Unido (2004). Los poderes políticos tienen otras prioridades en España y los responsables regionales no desean enemistarse con los cazadores.


Cada mes de febrero, con el final de la temporada de la caza, los refugios se ven desbordados por el abandono masivo de estos perros. Miles de galgos y podencos, tras haber vivido en condiciones deplorables y siendo ya inútiles para el cazador, son abandonados.

Menos mal que galgos y podencos son cada vez más populares como perros domésticos. Los más afortunados sobreviven y son recuperados por voluntarios y asociaciones, para acabar siendo adoptados en España o al extranjero.

 

En apariencia frágiles, pero atléticos, con una mirada dulce y a menudo melancólica, elegantes y tranquilos, galgos y podencos son razas españolas cuya realidad, lejos de ser una leyenda negra, es una tragedia silenciosa.

Un partido político, el PACMA, así como diferentes asociaciones de defensa animal y especializadas, luchan para defender los derechos de galgos y podencos y conseguir la prohibición de este tipo de caza. Otras, en diferentes países, ayudan a difundir cada animal y encuentran una familia de adopción.

 

Otras, como la nuestra, intentan conseguir el máximo de dinero posible para enviarlo a los refugios españoles que no reciben ninguna ayuda financiera del estado ni de las comunidades regionales.